L'horizon est calme
Le ciel ne verse pas une larme
L'herbe folle est bercée
Par la brise du vent d'été
Soudain,
C'est le tonnerre qui gronde au loin
Son martèlement sourd fige les brins verts
Plus qu'une tempête, c'est la déchéance de l'Univers
Puis, son corps se détache
Dans l'immensité teintée de pourpre
Et pourtant dans son sillage disparaissent les traces
Des puissants sabots qui guident sa route
L'étalon doré
Fier de son unique liberté
Domine la plaine immobile
Défiant le vent, toujours il file
Suspendu dans son action
Il s'allie à l'éternel
S'unit à l'éternité
Rejetant le réel
C'était un grand cheval de soleil
Celui qui profondément m'émeut et m'émerveille
C'était un ami imagé que l'on ne trouve nulle part
Venu dans ma tête le temps d'un rêve du soir...
